Préhistoire et antiquité
La présence de l’Homme sur la commune de Grandson est attestée depuis la Préhistoire. En témoignent un menhir et plusieurs stations littorales du Néolithique (entre 5500 et 2200 av. J.-C.). Le site préhistorique le plus important est celui de Corcelettes, encore occupé au cours de l’âge du Bronze; la station de Corcelettes-Les Violes est classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO!
vidéo « Le site lacustre de Grandson-Corcelettes » (5’30 »), film du Musée cantonal d’histoire et d’archéologie, réalisation : Philippe Nicolet, nvp3d
Quant aux périodes de l’âge du Fer (dès 800 av. J.-C.) et de l’époque romaine, les vestiges découverts à ce jour sont très ténus et ne fournissent que peu d’informations.
Moyen Age
Le château de Grandson et le bourg remontent au moins au 11e siècle. Au 12e siècle, l’église Saint-Jean-Baptiste, située sur la colline, est confiée aux moines de l’abbaye de La Chaise-Dieu (Auvergne). Leur arrivée contribue au développement du bourg qui, vers 1300, est entouré de murailles.
Durant cette époque, le bourg et le château subissent divers incendies. D’importants dégâts ont lieu au 14e siècle puis en 1476, lors des guerres de Bourgogne.
La famille des Grandson
Les Grandson sont les seigneurs les plus puissants du Pays de Vaud, du 11e au 14e siècle. Grâce à leurs châteaux de Grandson, La Sarraz, Montricher, Belmont et Champvent, ils contrôlent tout le pied du Jura.
Ce n’est qu’à la fin du 14e siècle que les biens de la famille des Grandson passent sous le contrôle de la Maison de Savoie. Le château revient ensuite aux seigneurs de Chalon, jusqu’aux guerres de Bourgogne.
Les guerres de Bourgogne
La région de Grandson est célèbre pour avoir été le théâtre des guerres de Bourgogne. En 1475, les Bernois envahissent le Pays de Vaud, qui appartient à la Savoie, et s’emparent de plusieurs villes, dont Morat et Grandson.
A la même époque, le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, allié des Savoyards, cherche à étendre ses possessions. Début 1476, il marche sur le Pays de Vaud pour le libérer des Confédérés. Il s’empare d’Yverdon, puis du bourg et du château de Grandson, dont il fait noyer ou pendre la garnison bernoise. S’ensuit la fameuse bataille de Grandson, le 2 mars 1476, durant laquelle les Confédérés mettent en déroute le duc et s’emparent de ses richesses. Le Téméraire est à nouveau battu à Morat, puis tué à Nancy en 1477.
Les Confédérés se partagent quelques villes, dont Grandson, qui devient dès 1484 un bailliage commun de Berne et de Fribourg: chacun de ces cantons nomme à tour de rôle un bailli pour une durée de cinq ans.
L’époque moderne
En 1554, la Réforme est proclamée à Grandson.
Les biens des églises sont partagés entre Berne, Fribourg et la commune de Grandson. Le cloître du couvent des Cordeliers abrite désormais le cimetière du bourg jusqu’au 19e siècle. Le prieuré Saint-Jean-Baptiste est supprimé et ses bâtiments reçoivent l’Hôtel de Ville, l’école et les cures destinées au pasteur et au diacre.
L’époque contemporaine
En 1798, lors de la Révolution vaudoise, le bailliage de Grandson est peu favorable aux idées nouvelles: des insurgés marchent sur Yverdon, mais ils sont défaits le 4 mars à Vuiteboeuf.
Au 19e siècle, d’importants travaux modifient le bourg:
Les Grandsonnois vivent surtout de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage. La viticulture, très importante auparavant, régresse à la fin du 19e siècle. L’industrie du tabac est également très développée, notamment par la famille Vautier, dès 1831.
Grandson aujourd’hui
Après avoir été le chef-lieu du district de Grandson durant 210 ans (de 1798 à 2008), la commune de Grandson appartient depuis 2008 au district du Jura-Nord vaudois. Elle comprend le bourg de Grandson, les hameaux des Tuileries-de-Grandson et de Corcelettes, ainsi qu’un domaine situé sur les pentes du Chasseron, La Grandsonnaz, qui appartient à la commune depuis le 17e siècle. On y trouve un restaurant d’alpage et une fromagerie.
Les axes de développement actuels sont principalement le tourisme et les loisirs.
Grandson est aussi réputée pour les ateliers automobiles Sbarro, qui produisent des prototypes de réputation internationale. La commune compte également des entreprises du bâtiment, de transport et de génie civil, ainsi que de matériaux de construction.